vendredi 16 décembre 2016

Passer par son cerveau...

Quand on monte un cheval, on souhaite qu'il fasse ce que l'on souhaite. Le cavalier et le cheval doivent fonctionner ensemble, dans un partenariat où l'homme apporterait son cerveau et le cheval sa puissance physique. Notre cerveau dirige, et son corps est comme une extension de notre propre corps.

Cependant si nous avons un cerveau, le cheval en a aussi un. Il a aussi ses sentiments, ses pensées, son caractère et sa sensibilité. Et c'est son cerveau qui contrôle son corps, pas le nôtre.

Dans ce partenariat entre l'homme et le cheval, il n'y a donc pas un seul cerveau, mais bien deux.

Lui aussi, il a un cerveau!

Pour agir ensemble, ces deux cerveaux doivent communiquer et s'accorder. Autrement dit, notre idée doit devenir l'idée du cheval, et c'est quand les deux ont le même objectif que le cheval agira en donnant le meilleur de lui-même. Il agira sans résistance et nous n'avons plus qu'à le laisser libre de faire ce que l'on souhaite.

Cet accord ne peut pas arriver du jour au lendemain. Même si le cheval a naturellement envie de nous suivre, la relation ne peut que se construire graduellement. Cela demande un effort du cheval et cela demande un effort de la part du cavalier, qui est spécifique à chaque cheval.

Tout cela prend du temps.

La tentation est alors forte d'obtenir un résultat plus rapidement. Pour ceci, on va vouloir contrôler le corps et les pieds du cheval plus directement.

Plus directement, cela veut dire sans chercher l'accord avec le cerveau du cheval, et donc en imposant directement notre volonté.

On peut forcer le cheval avec nos mains et nos jambes quand on le monte. On peut aussi le forcer à l'aide d'un dispositif visant à le contraindre à adopter une position particulière. Plus on force le cheval, moins on lui laisse de possibilités de faire des choix, et alors on ne considère plus ses sentiments. Si on souhaite le dominer et le contrôler sans le convaincre, il ne reste plus qu'une relation mécanique, et c'est n'est plus un partenariat. Le cheval s'exécutera peut-être, mais il le fera sans enthousiasme.

Bien sûr, au début, pour installer la communication, on utilise la pression pour guider le cheval, mais on utilise aussi le confort pour le récompenser quand il trouve la bonne solution. Ce faisant, au fur et mesure, on peut diminuer la pression et bientôt les aides peuvent devenir très légères. Elles deviennent alors  uniquement des signaux discrets supportant la communication. Il y a une différence entre utiliser la pression pour créer une relation bienveillante et utiliser la pression pour contraindre le cheval dans le but d'obtenir un résultat.

Si nous sommes à l'écoute du cheval et si nous souhaitons fonder notre relation sur la communication, alors, en retour, le cheval sera réceptif et cherchera à communiquer avec nous. Si notre attitude est d'imposer directement notre volonté et de contraindre le cheval à délivrer un résultat, alors le cheval perdra toute motivation pour communiquer avec nous, car il apprend que c'est inutile.

Souvenons-nous que le cheval a un cerveau et que nous devons nous adresser à ce cerveau si nous voulons que son corps se mette sans réserve à notre service.

"We're trying to operate the life in his body down through his legs to his feet — through his mind." — Ray Hunt

Facebook: https://www.facebook.com/cyrilcambienhorsemanship/

Instagram: @cyrilcambienhorsemanship





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire