mercredi 23 octobre 2019

Demander

On peut demander ou exiger.

Quand on exige, l'attitude du cheval sera négative. À l'exigence, on ne peut répondre que par la soumission ou la rébellion. Il n'y a pas d'autre choix laissé.

Avouons-le : quelle est notre propre attitude si quelqu'un exige quelque chose de nous ?

Heureusement pour nous, de par la nature du cheval, il répondra généralement par la soumission et rarement par la rébellion. Les méthodes reposant sur la soumission semblent donc souvent donner de bons résultats.

Pour les quelques chevaux qui vont aller vers la révolte, le cavalier répondra souvent par plus de force jusqu'à obtenir la soumission. Quand malgré tout cela ne fonctionne pas, alors on dit que le cheval a un problème. Il est alors qualifié de cheval «rétif» ou «vicieux».

Quelle est l'alternative à l'exigence ? C'est simplement la demande. Il suffit de demander.




Quelle est la différence entre la demande et l'exigence ? Comment distinguer l'un de l'autre ?

Quand on exige, le cheval doit faire. Il n'a pas d'autre choix. Soit il fait, soit il ne fait pas, et s'il ne fait pas, alors c'est le début de la révolte.  Et cette révolte appelle forcément une réaction de notre part pour y mettre fin.

Quand on demande, le cheval reste libre de répondre positivement à la demande ou non. Le cavalier reste prêt à accepter le fait que le cheval ne fasse pas ce qui est demandé, quelle qu'en soit la raison. Le cavalier n'a alors pas de sentiment négatif ; il ne cherche pas à corriger ou punir.

En cas de refus, cela ne veut pas dire qu'on l'on doit en rester là. Il faut regarder quelle compréhension il nous manque pour formuler une demande qui cette fois-ci sera acceptée. C'est souvent la préparation et la clarté qui feront la différence : il faut présenter ce que l'on souhaite d'une manière qui soit compréhensible pour le cheval.

Il faut que la réponse attendue de sa part soit celle qu'il peut percevoir comme lui apportant le confort et la sécurité. Cette réponse, il doit l'apporter de son plein gré. Il doit choisir de le faire, parmi les autres options qui pourraient être possibles.

Ceci peut demander du temps, car il faut parfois laisser le cheval chercher et même se tromper. Le meilleur apprentissage est celui où on a le droit à l'erreur.

Bien sûr, il y a des circonstances où on n'a pas ce temps. Si on traverse une route et qu'un camion arrive, il doit avancer, et ceci coûte que coûte. On va devoir exiger car l'urgence l'impose. C'est un exemple extrême, mais il a plein de situations dans lesquelles  nos demandes commenceront à ressembler à des exigences. L'important est d'en prendre conscience, d'en mesurer les conséquences et de se demander si cela était réellement nécessaire.

Quelle part de demande et quelle part d'exigence avons-nous ? Le cheval répond-il par soumission ou par choix ?

Le cheval pourra donner bien plus quand on demande sans exiger.

A nous de savoir demander.

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