jeudi 23 février 2017

Tirer ou Tenir?

Si quelqu'un pose sa main sur vous et exerce une pression, alors vous aller naturellement appuyer en retour avec votre corps sur sa main pour lutter contre cette pression. Si cette personne appuie plus fort, vous allez aussi appuyer plus fort. C'est un simple réflexe défensif : il est automatique.
De même, si vous tirez sur les rênes, le cheval aura le même type de réflexe : il appuiera en retour sur le mors. Plus vous allez tirer, plus il tirera. Il faudra exercer une pression de plus en plus importante pour que le cheval réponde. Le cheval deviendra progressivement insensible et lourd à la main, son poids sur l'avant-main. 

Reculez sans tirer, pour que le cheval recule droit et léger

Imaginons maintenant que vous avez un obstacle face à vous, mais que malgré tout vous continuez à essayer d'avancer. Quand vous allez en contact avec l'obstacle, vous aller appliquez une pression sur celui-ci. Si l'obstacle n'est pas fixe, vous allez le pousser, mais si au contraire il est rivé au sol, alors il applique une pression sur vous en retour. Mais cette pression, c'est votre propre pression, car l'obstacle, lui, se contente de rester à sa place en tenant bon. Peut-être que vous allez appuyer sur l'obstacle pendant un moment, mais, au bout d'un moment, vous allez arrêter, et alors la pression va s'arrêter instantanément, apportant une sensation de confort. Si vous rencontrez ce même obstacle dans le futur, vous saurez qu'il est inutile de lutter contre lui.

Si pour appliquer une pression sur les rênes, vous tenez sans tirer, en donnant l'impression au cheval qu'il exerce une pression sur lui-même tout comme s'il poussait sur un mur, alors il suffit de lui laisser le temps de réfléchir à ce qui se passe. Au bout d'un moment, il va céder, et la pression de vos mains devra s'interrompre. Sa décision sera alors récompensée par du confort. Le cheval appendra à l'avenir que dans la même situation, il sera préférable de céder immédiatement. Il faudra donc de moins en moins de pression pour que le cheval réponde. Le cheval deviendra progressivement plus sensible et léger.

Si au contraire, alors que vous tenez les rênes, c'est vos mains qui cèdent avant le cheval, alors votre "obstacle" n'était pas fixe. Le cheval est récompensé d'avoir appuyé sur vos mains sans qu'il ait cédé. C'est pour ceci que le moment précis où vous allez rendre avec vos mains est important. 

Il y a une différence entre tenir les rênes et tirer sur les rênes. Pour qu'un cheval soit léger à la main, il faut tenir sans tirer, et laisser le cheval trouver lui-même son confort en faisant ce que l'on souhaitait.

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