mercredi 26 avril 2017

Savoir attendre

Quand on demande quelque chose au cheval, si ça ne fonctionne pas, on s'impatiente. Au bout d'un moment, soit on se démotive, soit on s'agace.

Si on se démotive, on va finalement abandonner, parfois en se cherchant des excuses, accusant le cheval ou l'environnement, parfois en doutant de nos propres capacités. Le cheval perd lui aussi sa motivation, car il apprend que vous êtes susceptibles de renoncer : il lui suffit d'attendre.

Si on s'agace, on va chercher à forcer le cheval à fournir le résultat attendu. Peut-être que ponctuellement, on va obtenir ce qu'on  cherche, mais quel sera la qualité d'un résultat obtenu ainsi? Quel plaisir aura le cheval à faire pour trouver de l'envie à refaire? Quel confiance va-t-il développer en nous, si nous n'avons pas confiance dans le fait qu'il peut fournir le résultat de lui-même?

C'est quand on force au delà de ce que le cheval peut accepter que l'on obtient des réactions indésirables. Si alors on veut combattre ces réactions par la punition, on nuit à notre cheval.

Démotivation ou agacement,  les conséquences de notre impatience sont négatives pour le cheval, pour nous, et pour notre relation.



Alors que souvent, il aurait juste été nécessaire d'attendre calmement que le cheval comprenne ce qu'on attend et trouve son intérêt à le faire. Cela repose sur ce que l'on propose au cheval : si c'est a sa portée, physiquement et mentalement, et si notre présentation est compréhensible pour lui, il suffit d'attendre, et il va comprendre.

On sous-estime souvent le temps nécessaire au cheval alors il faut à tout moment conserver notre confiance en lui: il va y arriver.

Avant de trouver la solution, il va commettre des erreurs. Cela fait partie du processus d'apprentissage, et nous devons rester bienveillants.

Attendre, ne veut pas forcément dire ne rien faire. Il faut rester attentif, et identifier les occasions d'encourager, motiver et guider le cheval. S'il suit une mauvaise voie, il faut lui indiquer qu'il fait fausse route et le laisser reprendre sa recherche.

La patience, mais aussi le calme et la confiance permettront à notre cheval de progresser, si ce que nous lui proposons correspond bien à là où en est le cheval aujourd'hui.

Si nous sommes découragés et avons envie d'abandonner ou si nous commençons à être agacé par le cheval et voulons arracher des résultats, il n'est jamais trop tard pour réévaluer notre attitude.
 

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dimanche 16 avril 2017

Attention et distraction


À tout moment, l'attention de notre cheval se porte sur quelque chose ou quelqu'un. En faisant attention à une chose plutôt qu'une autre, il va adopter un comportement plutôt qu'un autre.
Si ce comportement est indésirable pour nous, peut-être que nous pouvons essayer d'attirer l'attention du cheval sur autre chose, et alors il changera de comportement.

Inutile d'utiliser la force ou la punition, quand il suffit parfois de distraire le cheval. Inutile de faire toute une histoire sur un mauvais comportement quand on peut juste l'ignorer et rediriger l'attention et l'énergie du cheval dans une direction plus positive.

Vers quoi se porte leur attention ?
Si on prend l'exemple d'un cheval qui a peur à l'extérieur, ou pense à revenir trop rapidement à l'écurie, on peut essayer de le faire travailler en demandant successivement plusieurs manœuvres dans une séquence rapide: faire une volte, tourner autour d'un buisson, faire quelques pas en épaule en dedans, un pas de reculer, enchaîner sur une serpentine, etc. Bientôt l'attention du cheval revient sur nous pour répondre à toutes ces demandes. Alors, il oublie la cause de son angoisse et se détend.

Si on a cheval attiré d'un côté, par exemple un étalon attiré du côté droit par une jument, demandons-lui d'avancer en utilisant notre jambe gauche, ce qui redirigera son attention vers une autre direction.

Si un cheval pense à nous mordre quand on sert la sangle, on peut le taper légèrement avec le pied au-dessus du sabot, comme si c'était par mégarde, et la surprise pourra lui faire oublier ce qu'il avait prévu de faire.

Pour un cheval qui tape avec les antérieurs à l'attache, mettez-vous à distance, si possible hors de la vue immédiate du cheval, et préparez quelques petits cailloux. Quand le cheval commence à taper, lancez un caillou en l'air pour qu'il retombe sur sa croupe. Aussitôt, le cheval, surpris, arrêtera de taper. Il recommencera peu après, mais en relançant à chaque fois un petit caillou, peu à peu, il apprendra à abandonner cette mauvaise habitude. 

Ce ne sont que quelques exemples.

Cherchons en permanence à ressentir vers où se porte l'attention de notre cheval puis essayons de comprendre en quoi l'objet de son attention agit sur son état d'esprit pour ensuite susciter un comportement particulier. Si nous pouvons y parvenir, alors nous pouvons saisir les opportunités pour reporter son attention sur une chose permettant de changer son état d'esprit et son comportement.

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