Les chevaux agissent comme un groupe, mais sans qu'il y ait réellement un "Chef" absolu. Cela dépend de chaque situation et repose avant tout sur la confiance, et non pas sur le fait que l'animal le plus "dominant" imposerait son contrôle sur tous les autres.
Ce type de comportement nous montre que le cheval est très sensible pour ressentir les émotions comme la peur. Cela fonctionne entre chevaux mais aussi avec nous. Si nous avons peur, le cheval ne saura. Si nous essayons de dissimuler notre peur, nous pouvons peut-être tromper nos amis à l'écurie, mais jamais le cheval ne sera dupe.
Si nous avons peur alors le cheval se demandera quelle est la menace que vous avez identifiée, puis il se demandera s'il doit réagir ou non. Selon sa propre expérience et ce qu'il perçoit, soit il conservera son calme, soit il agira comme son instinct de survie lui dicte de le faire. Dans ce cas, il peut avoir un comportement indésirable ou même dangereux : il peut embarquer, se cabrer, botter...
L'instinct de survie est puissant chez les chevaux, particulièrement les jeunes. |
Dans une telle situation, comme nous nous sentons vulnérables du fait de notre peur, et que cette peur peut être exacerbée par les réactions indésirables du cheval, alors nous sommes susceptibles de penser que le cheval cherche à "profiter" de nous. Il nous semble qu'il en profite pour "prendre le dessus".
La vérité, ce n'est pas que le cheval a pris l'avantage sur nous, mais c'est nous qui avons perdu notre avantage sur lui. Le cheval ne cherche pas à prendre le dessus, c'est juste qu'il ressent notre peur et qu'il ne trouve pas en nous quelqu'un de capable de lui confirmer qu'il est en sécurité. Son instinct alors lui commande de prendre les décisions qui s'imposent pour assurer sa survie. En aucun cas, il profite de la situation. Nous ne faisons ici qu'interpréter le comportement du cheval comme s'il était un humain, alors qu'il ne fait que réagir comme un cheval.
Notre peur peut déclencher sa peur qui renforce notre peur. C'est un cercle vicieux, négatif pour nous comme pour le cheval. Personne n'en sort gagnant.
Le cheval est avant tout motivé par le confort et ce qui est le plus important pour le cheval dans le confort, c'est le sentiment de se sentir en sécurité. Son instinct de survie est très puissant, et c'est particulièrement vrai pour un jeune cheval qui n'a pas d'expérience.
Pour offrir ce sentiment de sécurité au cheval, nous devons être sûr de nous et à même de le sécuriser.
Si nous avons peur, inutile d'essayer de "prendre sur nous", car le cheval sentira notre peur de toute façon. Il est préférable de ne pas insister et de revenir immédiatement dans une situation "sous contrôle". C'est parfois difficile car notre ego nous pousse parfois à persévérer coûte que coûte pour ne pas passer pour un faible.
Cependant, il est plus avisé de temporairement marquer le pas pour réfléchir afin de mieux se préparer à gérer telle ou telle situation ou pour trouver de l'aide. Si nous savons apprendre comment affronter une situation qui nous faisait peur et prendre le temps d'avancer à notre rythme, alors la peur peut disparaître d'elle-même.
Il ne s'agit pas de reculer face à nos peurs en restant dans notre zone de confort, mais de se donner les moyens et le temps de progresser et de voir comment nous préparer pour gérer les situations en confiance.
Seule la connaissance permet de vaincre nos peurs.
Nous pouvons alors avoir la confiance en nous qui vaincra la peur du cheval.
C'est alors que le cheval aura confiance en nous.
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super article ! Merci !
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