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mardi 11 octobre 2016

Légèreté

Les gens évoquent souvent la légèreté dans l'équitation mais chacun peut avoir sa propre idée sur le sujet. Un cavalier qui monte habituellement avec trois kilos dans chaque main trouvera de la légèreté s'il n'a plus qu'un kilo de pression alors que pour un autre cavalier, 100 grammes de pression sembleront être trop pour parler de légèreté.

Pour qu'un cheval soit léger, il doit être réceptif aux aides les plus légères. Quel objectif peut-on ici se fixer? Jusqu'à quel niveau de légèreté est-il possible d'arriver?

Certains pensent que comme le cheval est un animal imposant, il est nécessaire d'exercer une certaine force dans l'usage des aides pour qu'elles soient bien perçues par le cheval et qu'il puisse y répondre. En réalité, la sensibilité du cheval est naturellement très élevée : il peut sentir une mouche de quelques milligrammes se poser sur lui et bouger avec précision le muscle peaucier qui la chassera. Le cheval peut donc répondre à des aides infimes.

Le cheval peut répondre au seul poids des rênes drapées sur un doigt.

Le cheval peut répondre à un infime changement d'assiette où juste quelques grammes se reportent d'un côté à l'autre.

Le cheval peut détecter le moindre changement dans nos jambes, que ce soit un changement de pression ou un changement de position de quelques centimètres.

Ceci est possible mais demande une parfaite compréhension et une totale acceptation.

Le seul poids de la longe suffit à obtenir une flexion


Il est important de réaliser à quel point un cheval peut être léger, car cela nous permet de savoir quel résultat il est possible de rechercher.

Dans l'éducation d'un cheval il est nécessaire parfois d'exagérer nos aides pour être compris. La pression est donc nécessaire ponctuellement, et il est même parfois nécessaire d'être ferme. Cependant, il faut dès le départ être animé d'un souci constant de rechercher progressivement l'allégement des aides à chaque demande. Toujours essayer d'en faire moins pour aller vers plus de légèreté au fur et à mesure que la compréhension s'installe.

Cette recherche de la légèreté peut atteindre un tel point qu'on a plus l'impression d'exercer une quelconque pression ; c'est alors comme si le cheval répondait à nos pensées.


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jeudi 24 mars 2016

Sans les mains

Qu'est-ce qui vous permet de diriger votre cheval?

Si vous répondez vos mains au travers des rênes, c'est vrai, mais si vous voulez avancer dans l'éducation de votre cheval, c'est avant tout vos jambes et également votre poids qui peuvent diriger le cheval et aussi contrôler son incurvation.

Si vous comptez trop sur les rênes, il sera difficile de viser des manœuvres plus avancées, comme par exemple, changer de pied, rassembler le cheval dans le cercle, travailler en contre-incurvation, ou tout simplement tourner dans la plus grande légèreté, avec des aides invisibles. C'est également indispensable pour bien diriger un cheval de bride à une main en équitation western.

Pour guider votre cheval avec vos jambes, il s'agit de maintenir le cheval entre vos jambes dans le changement de direction. Ainsi, si vous tournez à gauche, la jambe gauche est en retrait et la jambe droite légèrement avancée. Pour aller à droite, c'est la jambe droite qui est reculée et la jambe gauche légèrement avancée. Il s'agit juste de positionner vos jambes, sans se crisper et sans essayer de forcer le changement de direction avec les jambes.


Votre cheval doit apprendre à comprendre ses aides. Au pas, choisissez de tourner à gauche ou à droite, et positionnez vos jambes sans utiliser les rênes pour tourner. Au début, il y a toutes les chances pour que le cheval ne tourne pas et si au bout de quatre ou cinq pas il n'a pas tourné, utilisez les rênes. Une fois le tournant pris, marchez droit quelques pas, puis tournez dans l'autre sens, toujours en appliquant le même principe, c'est-à-dire essayer de tourner uniquement à l'aide des jambes, puis si le cheval ne tourne pas, alors demandez avec les rênes. Maintenez vos rênes longues pour que votre cheval se concentre sur vos jambes et non vos mains. En fait, c'est un exercice assez simple, il suffit de faire une serpentine au pas, en dirigeant le cheval en priorité avec les jambes, mais en utilisant les rênes quand les jambes ne fonctionnent pas.

Au bout d'un moment, et peut-être est-ce après plusieurs dizaines de tournants sur plusieurs séances, le cheval va commencer à faire le lien entre la position de vos jambes et le fait qu'il doit tourner pour rester entre vos jambes. A ce moment, il saura tourner sans que vos mains interviennent. Il faut parfois du temps et donc de la patience pour arriver à ce résultat.

Quant à votre poids, il est aussi une aide. Votre poids doit être légèrement sur l'extérieur tout en ne se penchant pas. Mettez votre cheval sur un cercle bien incurvé et jouez avec votre poids en le mettant plus ou moins à l'intérieur et à l'extérieur et vous verrez comment votre poids peut influer en bien ou en mal sur la trajectoire et l'incurvation de votre cheval ; expérimentez, et vous pourrez ainsi déterminer comment vous positionnez au mieux pour aider votre cheval à tourner.

Il suffit ensuite de combiner vos jambes et votre poids. Tentez d'obtenir alors la serpentine la plus précise possible dans une incurvation correcte, sans utiliser vos mains.

Une fois que vos jambes et votre poids deviennent des aides efficaces, votre contrôle de la direction et de l'incurvation sera meilleur, et ceci dans la légèreté. Vos mains seront libérées, et pourront ainsi trouver plus d'utilité pour mieux rassembler le cheval ou contrôler l'encolure indépendamment de la direction.



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