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lundi 13 novembre 2017

Décomposer les difficultés

Quand un cheval, lors d'une randonnée, refuse de passer sur un petit pont en bois, nous nous demandons comment arriver à le décider pour surmonter cette difficulté. Devons-nous insister? attendre qu'il change d'avis? donner plus de jambes ? utiliser notre cravache ou nos éperons? renoncer?

Avant tout, nous pouvons essayer de nous mettre à la place de notre cheval, et essayer de comprendre pourquoi il refuse de passer.



Il se peut qu'il n'aime pas marcher sur une surface en bois, car c'est une chose inhabituelle pour lui. Les chevaux aiment savoir où ils mettent les pieds et veulent être sûr qu'une surface est solide et sans risque. C'est pour ceci aussi qu'ils peuvent être méfiant pour monter sur la rampe d'un van, ou pour marcher dans une flaque d'eau ou sur une bâche.

Un cheval n'aime pas toujours s'engager sur un passage étroit qui restreint sa liberté de mouvement, et un petit pont avec des barrières sur chaque côté peut l'inquiéter.

Peut-être aussi que le bruit ou le mouvement de l'eau qui passe sous le pont l'inquiète s'il n'a pas l'habitude des rivières.

Nous voyons une difficulté unique : le pont. Mais le cheval voit lui une somme de choses qui, réunies, activent son instinct de survie.

Si on identifie les différents éléments qui provoquent la peur du cheval, il sera plus facile de les travailler isolément au préalable.

Avec quelques vieilles palettes de bois renforcées en clouant des planches dessus, on peut fabriquer une plateforme sur laquelle on peut apprendre au cheval à marcher.

On peut avec des chandeliers fabriquer un passage étroit dans la carrière pour l'entraîner à s'engager dans un espace contraint.

Il suffit de le laisser brouter sur le bord d'une rivière pour qu'il s'habitue vite à son tumulte.

Face à un refus du cheval face à une difficulté, on est tenté d'utiliser plus de pression pour réussir à surmonter cette difficulté dans l'instant. On prend alors le risque de surexposer le cheval, ce qui peut être dangereux sur le moment et aussi avoir des conséquences négatives sur le comportement futur du cheval et sur notre relation avec lui.

Sur le moment, on peut encourager le cheval et lui laisser le temps d'analyser son environnement de manière à ce qu'il prenne confiance. Si ce n'est pas suffisant, il faut que le cheval soit mieux préparé à aborder la situation. Comprendre comment le cheval perçoit cette situation permet de déterminer les différents éléments pour lesquels on peut aider le cheval à prendre confiance. En procédant par étapes, graduellement, le cheval prend confiance peu en peu en lui et dans la personne qui le guide.

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lundi 14 novembre 2016

En extérieur

Quand on pratique une discipline qui se pratique en carrière, tel que le dressage ou le saut d'obstacles, la carrière et le manège sont vus comme le lieu de travail. Les sorties en extérieur sont alors considérés comme des moments de détente, et pas réellement comme des opportunités pour faire progresser le cheval.

Dans l'équitation de travail, le travail en carrière est souvent réduit au minimum. L'essentiel de l'éducation du cheval se fait en extérieur, car le cheval est utilisé dans le travail le plus rapidement possible et il apprend son métier "sur le tas".



Sans minimiser l'importance du travail en carrière, on peut réaliser que la carrière est un univers artificiel et contrôlé : un espace clos destiné à réduire les distractions, avec une surface uniforme, plate et composée uniquement de sable.

En extérieur, un univers plus riche, plus varié, plus grand attend le cheval ; il recèle d'opportunités pour que le cheval développe son corps et son mental. Pour en profiter au maximum, ne restez pas sur les chemins faciles mais soyez inventif et curieux. Allez sur toutes les surfaces : les champs, la boue, la rocaille, la roche, les pavés.... grimpez et descendez les sentiers les plus pentus, allez dans les fossés, franchissez des cours d'eau, passez des ponts, des tunnels... Approchez les animaux, domestiques et sauvages. Confrontez-vous aux voitures, autobus, moissonneuses-batteuses, tracteurs, vélos, motos, quads, drones...

En terrain difficile, laissez votre cheval libre le plus possible. Avec les rênes lâches, il s'équilibrera mieux et saura peu à peu apprendre à trouver les endroits où mettre ses pieds. Prendre les rênes sera ponctuel,, par exemple si le cheval veut prendre une allure supérieure sans qu'on l'ait demandée, ou s'il a besoin de notre support pour mieux s'équilibrer.


Aussi, aller à un endroit, franchir une difficulté, cela donne des objectifs compréhensibles au cheval, ce qui le motive naturellement. Les chevaux aiment aussi découvrir de nouveaux endroits : ils ont parfois peur, mais ils sont surtout curieux si on leur en laisse la possibilité.

Si votre objectif est de gagner en compétition dans une carrière, travailler en extérieur peut vous aider à atteindre cet objectif. Cela permet aussi d'avoir un cheval plus complet, plus confiant et plus heureux.

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