La compréhension doit être mutuelle. Le cavalier doit comprendre le cheval, il doit arriver à sentir ce qu'il ressent. C'est difficile de réellement comprendre un cheval. Il est facile de le comprendre superficiellement, mais pour le comprendre en profondeur, c'est réellement quelque chose qui doit venir du plus profond de nous-même.
Le cheval doit aussi pouvoir nous comprendre. Est-ce sa responsabilité? Ou la nôtre? Le cheval va comprendre ce qu'il peut comprendre, et c'est pourquoi il est de notre responsabilité de nous présenter au cheval d'une manière qui soit compréhensible pour lui.
C'est pourquoi pour être compris, on doit avoir une bonne perception de ce qu'il pourra comprendre et de ce qu'il ne comprendra pas. Ce qui sera compréhensible pour un cheval à un instant donné, dépend de ce cheval, de ce qu'il ressent, de ce qu'il attend, de ce dont il a besoin à ce moment. Le préalable pour être compris du cheval, est de comprendre le cheval ; c'est ce qui nous permettra de déterminer ce que nous pouvons lui proposer, et de comment le lui proposer pour que ce soit compréhensible pour lui.
Les gens veulent des techniques, des méthodes. Ils veulent savoir ce qu'ils doivent faire dans telle ou telle situation. Mais il y a trop de situations différentes, trop de chevaux différents. Comment proposer une technique qui fonctionnerait dans tous les cas de figure sans considérer le cheval et là où il en est? Si seulement les choses étaient si simples! Non seulement nous devons nous adapter à chaque cheval, mais il est nécessaire de s'adapter pour un cheval donné, à ce cheval tel qu'il est aujourd'hui. Hier, il était différent, et il sera différent demain. Dans l'instant présent, il est dans un état d'esprit donné, et c'est comment il est dans cet instant que nous devons ressentir. Cet état peut changer à chaque seconde, et nous devons nous adapter à chaque seconde. Il ne peut rien y avoir de mécanique dans cette approche, il n'y a pas de méthode à suivre aveuglément. On ne peut qu'essayer de ressentir le cheval à chaque instant, et communiquer en retour sur la base de ce ressenti.
Sans doute, nous ferons des erreurs, à la fois dans notre ressenti tout comme vis-à-vis de ce que nous ferons pour être compris. Ceci est normal. La compréhension mutuelle n'est pas une chose facile et les choses ne se passeront pas toujours comme nous le souhaitons. L'important est alors d'analyser honnêtement la situation et de voir comment nous pouvons mieux comprendre ce cheval et être mieux compris de lui.
Parfois, on croit que le cheval ne veut pas répondre à nos demandes. Nos aides sont techniquement bonnes, et pourtant le cheval résiste. On est agacé de ce qu'on pense être de la mauvaise volonté, alors que souvent il s'agit juste d'un problème de communication et de compréhension. Le cheval ne fait pas ce que nous voulons, mais lui, il ne fait que ce qui lui semble être la meilleure option pour gagner le confort et la sécurité, de son point de vue.
Il ne faut pas négliger la technique, car elle peut nous aider à être mieux compris par notre cheval. La technique est importante, mais elle doit rester au service de la compréhension. Quand la technique ne fonctionne pas, quand la méthode que l'on a apprise ne donne pas le résultat prévu, alors c'est le moment de voir ce que nous devons faire pour mieux comprendre notre cheval et être mieux compris par lui.
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