Pourtant nous avons parfois tendance à oublier ce fait. Nous voulons que le cheval réponde à nos demandes ; quand il résiste ou veut se soustraire à nos demandes, nous pensons qu'il se moque de nous et que nous devons faire preuve d'autorité. Pourtant, il se peut que si le cheval agit comme il agit, ce n'est pas par malice, mais parce qu'il suit son instinct de survie.
Quand le cheval est préoccupé, il a besoin qu'on reconnaisse ce sentiment en lui. Il a besoin de voir qu'on comprend sa préoccupation et ce qui la cause. Il veut voir qu'on adapte notre attitude et notre comportement en fonction de ce qu'il ressent.
Le simple fait que l'on adapte notre attitude quand il est préoccupé lui montre qu'on reconnaît ses sentiments. Cela ne veut pas dire qu'on doit laisser le cheval prendre le dessus, ni qu'on doit le cajoler et le surprotéger à la moindre émotion. Il s'agit juste de comprendre ce qu'il ressent et de le guider et de l'aider.
Si alors que son instinct de survie est engagé, nous reconnaissons ce sentiment en lui et nous agissons pour lui apporter confort et sécurité, alors nous obtiendrons sa confiance. Il est prêt à nous suivre, non pas parce qu'on est «supérieur» mais parce qu'on sait lui montrer le chemin de ce qu'il doit faire pour retrouver la sécurité.
Ceci semble simple, mais souvent nous passons à côté de la compréhension dont le cheval à besoin.
Parfois le cheval est préoccupé, mais nous nous en rendons pas compte. Ou nous tardons à le réaliser. Ou on le réalise, mais nous ne comprenons pas la cause de son émotion. Nos sens sont moins sensibles que ceux du cheval ou nous ne sommes pas assez attentifs. Il se peut aussi qu'on perçoit ce qui préoccupe le cheval, mais qu'on ne comprenne pas que cette chose puisse causer une telle émotion. Quand un cheval est préoccupé, il ne simule jamais. Si on n'en comprend pas la raison, ce n'est pas qu'il agit sans raison : c'est que nous n'avons pas encore réussi à comprendre la raison. Nous devons alors nous efforcer à identifier cette cause et à comprendre la réaction qu'elle provoque.
Parfois nous comprenons que le cheval est préoccupé, et même nous comprenons ce qui le préoccupe, mais nous décidons de ne pas le prendre en compte. Autrement dit, nous pensons que le cheval doit avant tout répondre à nos demandes, et donc nous ignorons son état d'esprit et nous n'adaptons pas notre approche et notre attitude. Si nous agissons ainsi, il faut réaliser que cela peut être très angoissant pour le cheval lorsqu'on ignore totalement ce qu'il ressent. Si son instinct de survie est déjà engagé, cela ne fera qu'aggraver la situation, et le cheval sera encore moins en capacité de répondre à nos demandes.
Le cheval a besoin de savoir que quoiqu'il arrive, nous sommes avec lui. Il a besoin de comprendre qu'on ressent ce qu'il ressent, à chaque instant, et qu'on agit en fonction de ce qu'il ressent. Le cheval aussi ressent ce que nous ressentons et agit en fonction. Il le fait en permanence et attend la même chose de nous.
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