Non seulement il sera plus performant, mais en utilisant mieux son corps, il utilisera les tensions inutiles et préservera son dos, son garrot, ses tendons, ses pieds... un cheval plus droit, est un cheval qui sera en meilleure santé.
Quels sont les principes généraux pour que le cheval soit droit ?
Le premier est de travailler la rectitude au plus tôt, et ceci dès le début du débourrage. La rectitude est le préalable de tout travail avancé, et non son aboutissement.
Le second est de ne pas forcer le cheval à se redresser, mais de le guider et de l'aider pour qu'il apprenne progressivement à se tenir droit.
Le troisième est d'être attentif en permanence à la rectitude du cheval, ceci même avant d'avancer, et de ressentir où et comment l'aider pour qu'il améliore sa position.
Le quatrième est de diriger notre attention et l'attention du cheval. Le cheval droit, c'est un cavalier et un cheval qui vont au même endroit, d'un même accord.
Le cinquième est que le cheval doit être totalement calme et décontracté pour être droit.
Le sixième est que le cheval doit se mettre en avant en étant équilibré et droit dès le premier pas. Ce sera alors plus facile d'entretenir la rectitude que de l'obtenir alors que le cheval était déséquilibré dès le départ.
Le septième est que le cavalier doit être droit pour que le cheval le soit.
Au-delà de ces principes, comment en pratique aider le cheval à être droit ?
Il existe de nombreuses techniques pour aider un cheval à se redresser. Il est possible d'en présenter quelques-unes ici mais le plus important est d'observer pour un cheval donné dans une situation donnée, ce qui va l'aider et comparer les effets de chaque action possible. En effet, il est difficile d'obtenir un résultat en appliquant une méthode sans sensibilité et sans appliquer la bonne chose au bon moment.
Tout d'abord, où le cheval a besoin d'aide? Si le cheval est fléchi vers la gauche, il a l'encolure qui part à gauche, mais il a aussi trop de poids sur l'épaule droite et l'antérieur droit. Aussi, ses hanches dérivent vers la gauche, et le postérieur gauche s'échappe et ne supporte pas assez le poids du cheval.
Le cavalier a naturellement tendance à focaliser sur ce qu'il voit devant lui. Il se concentre donc souvent sur l'encolure et la tête. Pourtant, souvent le problème prends sa source dans l'arrière-main. Si c'est le cas, et que le cavalier tente juste de redresser l'encolure en agissant latéralement avec la rêne, alors le cheval décalera l'arrière-main. Le cavalier peut alors penser que le cheval est droit, mais il n'est pas plus droit qu'avant que le cavalier n'agisse. Pire encore, si on agit par une pression constante de la main, alors le cheval voudra s'appuyer sur notre main. Ceci va accentuer son déséquilibre et nullement l'aider à être plus droit.
Beaucoup de chevaux ne sont pas droits car on cherche à trop positionner leur tête, trop tôt. Comprimés par le mors, tenu par l'assiette qui les poussent dans les mains, ils se contractent, pèsent en avant et les hanches partent sur le côté.
En premier lieu, assurons-nous que ce n'est pas à l'arrière-main que le cheval doit être aidé en priorité. Le préalable est que le postérieur du côté de la flexion se fortifie et s'engage mieux. Si le cheval est fléchi à gauche, on peut l'aider mieux positionner son postérieur gauche par une action de la jambe gauche. Si le problème est récurrent car le postérieur est devenu faible, alors on peut pratiquer la tête au mur à main droite, le cheval restant dans sa flexion à gauche.
Quand l'arrière-main est bien, alors on peut aider le cheval à se redresser en bougeant les épaules, pour que les épaules se replacent devant les hanches. Pour ceci, si le cheval est fléchi à gauche, il est possible d'agir avec la rêne gauche en montant la main vers le haut, et surtout pas en tirant vers l'arrière, car le cheval doit être mis en avant.
À ce stade, le travail de l'épaule en dedans en veillant à décontracter le cheval sera d'une bonne aide.
Un autre exercice que j'aime bien est de faire une serpentine sans chercher à être régulier sur la forme de la serpentine, mais en cherchant à progressivement tourner de plus en plus serré. En tournant, j'essaie d'avoir le cheval bien équilibré et détendu au maximum, puis je repars en ligne droite, et là j'en profite pour l'équilibrer et le rendre droit au maximum. Quand c'est le cas, j'entame le tournant dans l'autre sens. Passer d'un tournant à gauche à un tournant à droite en allant toujours en ligne droite entre les deux, permet d'utiliser la ligne droite pour aider le cheval à s'équilibrer. Si vraiment le cheval tombe sur l'épaule dans un tournant, alors je repars sur la ligne droite pour l'équilibrer à nouveau.
Même pour un cheval avancé, assouplir et équilibrer doivent rester un constant souci et plusieurs exercices peuvent être introduits, comme de travailler sur le cercle en épaule en dedans ou hanches en dehors, reculer sur un cercle, faire des serpentines en reculant...
Travailler aussi en s'éloignant de la barrière permet aussi de s'assurer que le cheval reste droit même sans cette référence.
Si vous êtes en permanence attentif à la rectitude, alors vous pouvez aider le cheval à être plus droit. L'amélioration peut être progressive. Inutile de recherche la perfection dès le premier jour, mais si on est attentif et qu'on aide le cheval quand c'est nécessaire, alors bientôt il se positionnera dès qu'on prendra le contact. Peu à peu le cheval comprend pourquoi il doit être droit, et la rectitude devient une habitude.
Note : Sur ce sujet, il est conseillé de lire également l'article sur le cheval droit ainsi que l'article attention et rectitude. Vous pouvez également lire équilibrer.
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