vendredi 25 mai 2018

Equilibrer

Dans les mouvements qu'il fait, le cheval doit rester équilibré. Plus le cheval sera équilibré, et plus il aura de facilité à effectuer une manœuvre. Moins le cheval est en équilibre, plus il sera gêné dans ses mouvements. Déséquilibré, il peut être perturbé, car il sent qu'il est à la limite de la chute, laquelle peut effectivement se produire.

Le cavalier vient perturber l'équilibre naturel du cheval en surchargeant l'avant-main. Si le cheval a naturellement plus de poids sur l'avant-main, le cavalier vient encore accroître ce déséquilibre.

Pour s'équilibrer, le cheval peut utiliser son corps. Principalement, il peut s'équilibrer à l'aide de son encolure, de sa tête et en engageant ses postérieurs.

En déplaçant son encolure et en fléchissant plus ou moins sa tête, il déplace le poids de son encolure et de sa tête par rapport au reste du corps. Ceci va déplacer son centre de gravité.

En engageant ses postérieurs sous son corps, il reporte son poids sur l'arrière-main et allège donc l'avant-main.

Si le cheval a du fait du cavalier trop de poids sur l'avant-main, il doit se rééquilibrer vers l'arrière. Ceci passe par le fait de relever l'encolure, fléchir la tête et engager les postérieurs : c'est l'objectif du rassembler.

Pour permettre au cheval d'être équilibré, nous pouvons avoir deux approches.

La première est d'amener le cheval dans une position lui permettant d'avoir un meilleur équilibre et de l'y maintenir.

La seconde est d'aider le cheval à s'équilibrer par lui-même.

Qui est le mieux placé pour savoir comment s'équilibrer au mieux sinon le cheval lui-même? Il peut à chaque instant ressentir comment il est équilibré et aussitôt utiliser son corps pour s'équilibrer.

Le cheval bien mis s'équilibre par lui-même


Pour arriver à ce résultat, le cheval doit apprendre à équilibrer son corps avec le cavalier. C'est notre rôle de créer des situations dans lesquelles le cheval devra travailler à cet équilibre. Pour ceci, il faut mettre le cheval dans des situations où l'équilibre est menacé, ce qui le poussera à utiliser son corps pour s'équilibrer. Il apprendra ainsi, avec notre soutien, à s'équilibrer.

Ces situations sont simples: il y a les pentes et les transitions.

Quand il monte ou qu'il descend une pente, le cheval devra s'équilibrer. Au début, nous pouvons nous assurer que le cheval reste au pas. Puis laissons le plus possible aller les rênes, qu'il puisse positionner son encolure et sa tête avec le plus de liberté possible. Le travail en descente est le plus intéressant, car il conduit au relèvement de l'encolure et à l'engagement des postérieurs, c'est-à-dire ce que nous souhaitons obtenir dans le rassembler.

Dans la transition, le cheval voit son équilibre menacé. C'est donc une chance pour le cheval de travailler son équilibre. Cependant, le déséquilibre provoqué par la transition est bref et donc le cheval a plus de difficulté à apprendre que dans le travail en pente.

Quand le cheval travaille bien dans la pente et dans les transitions sur le plat, alors on peut combiner les deux. On peut privilégier les transitions dans la descente, en particulier pas-arrêt-reculer. Le fait de stopper puis de reculer dans une descente permet au cheval d'alléger son avant-main et d'engager davantage les postérieurs.

La nature offre des opportunités d'apprentissage


Une autre situation, similaire à la pente, est de travailler sur une marche. Si on n'a pas de marche à notre disposition, on peut construire un dispositif avec des palettes en bois que l'on renforce pour supporter le poids du cheval.

Une autre variation, est de construire une grande bascule avec un plan en bois qui repose sur un rondin ou une poutre. La bascule permet d'offrir un défi intéressant aux chevaux.

Nous pouvons imaginer d'autres situations ; le principe est toujours le même : mettre le cheval dans une situation dans laquelle il doit rétablir son équilibre et lui laisser apprendre à utiliser son corps pour assurer son équilibre. Si dans une telle situation nous pouvons ponctuellement aider le cheval, nous devons surtout le plus possible le laisser libre. Ce ne sont pas nos mains qui alors agissent pour placer le cheval. Au contraire, essayons de ne pas le gêner pour utiliser son corps, et pour ceci, rendons-lui les rênes autant que possible.

Créons une situation permettant au cheval d'apprendre. Puis, faisons-lui confiance pour mener son apprentissage. Notre rôle est de le guider et de le soutenir, en lui laissant le maximum d'autonomie.

En ne travaillant que dans la carrière et dans le manège, on a moins d'opportunités pour créer de telles situations. 

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